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DANS UNE MÉTROPOLE D’UN PAYS PAUVRE : ABIDJAN
Par Nicolas Prévost
* Sujet : Les contrastes de richesse dans une métropole d’un pays pauvre
* Place dans la progression :
Cette leçon est la dernière de la première partie en Géographie
: LES HOMMES A LA SURFACE DE LA TERRE. Elle vient après une leçon sur l’inégale
répartition de la richesse à l’échelle mondiale et avant un contrôle.
Comme dans toutes les parties, des paysages ont été
introduits pour varier les échelles d’analyse et pour aborder des études de
cas. L’étude d’une métropole d’un pays pauvre entre dans ce cadre.
Le premier objectif est de changer d’échelle par rapport
à la leçon précédente et de montrer les contrastes de richesse à l’échelle
d’une ville.
Le deuxième objectif est de présenter les principales
caractéristiques d’un paysage d’une métropole d’un pays pauvre. Une métropole
d’Amérique du Nord a précédemment été analysée (New York), ce qui permet
une comparaison.
* Objectifs :
Savoirs
Après avoir écrit le titre au tableau, on pose la problématique,
sous forme d’une question simple : comment les riches et les pauvres se répartissent-ils
et vivent-ils à Abidjan ?
Le premier objectif est de localiser Abidjan. On peut le
faire à partir d’un planisphère mural, s’il existe, ou à partir d’un
jeu de trois transparents : à l’échelle du monde, à l’échelle de l’Afrique
et à l’échelle de la Côte d’Ivoire.
Il convient de présenter Abidjan comme l’ancienne capitale
de la Côte d’Ivoire, qui est un pays de l’Ouest de l’Afrique.
On peut ensuite passer à l’analyse du document principal :
une photographie prise du bidonville de Treichville, avec en arrière-plan le
quartier central, le quartier du Plateau. Tout d’abord, le 1er plan :
Ensuite, on peut passer au 2ème Plan :
Comme à New York, il rassemble toutes les activités
importantes mais on ne peut pas parler de gratte-ciel.
Si on veut résumer, on peut dire qu’il existe 2 types de
paysages sur cette photographie.
Tout d’abord, au 1er Plan, le bidonville de
Treichville, où l’habitat est précaire.
Et ensuite, au 2ème Plan, le centre d’Abidjan,
le quartier du Plateau, qui rassemble toutes les activités importantes de la
ville.
Les 2 quartiers ne sont séparés que par 2 ponts. Ils sont
donc très proches. C’est une des caractéristiques des métropoles des pays
pauvres : riches et pauvres sont très proches, sans avoir de réelles
relations. Les 2 quartiers sont en fait 2 villes dans la ville. Trace écrite : On observe 2 grands types de paysages, très
proches, à Abidjan :
On va maintenant essayer de comprendre pourquoi tant de
populations se rassemblent dans ces bidonvilles et d’où viennent-ils ? Le texte est lu par 1 ou 2 élèves.
Le premier avantage de la ville est donc de trouver un
travail et un salaire.
De plus en plus de personnes se dirigent donc vers la ville,
ce qui fait que sa population augmente.
On peut alors passer à l’analyse du graphique.
Ainsi on peut résumer par un schéma :
On a vu que la ville d’Abidjan attire les paysans qui y
espèrent une vie meilleure qu’à la campagne. Mais cette augmentation rapide
de la population à Abidjan pose de nombreux problèmes. Tous les habitants du bidonville ne peuvent pas se permettre
d’acheter de l’eau de pompe. Les plus pauvres utilisent dont l’eau des
puits pour boire. Mais cette eau est plus sale et provoque souvent des maladies.
L’eau n’est qu’un exemple. Très peu de maisons ont
l’électricité. Les habitants doivent s’éclairer à la lampe à pétrole.
Très peu utilisent des bougies, pourquoi ?
Avec le bois et la proximité des habitations, les risques
d’incendie sont très importants, donc on évite d’utiliser des bougies. Il
n’y a pas non plus de services d’assainissement. Les ordures sont souvent très
proches des habitations. Elles ont été construites très vite avant les équipements
collectifs.
Trace écrite : Les nouveaux citadins s’entassent dans des
bidonvilles, où la vie est difficile. Ils n’ont souvent ni eau (voir texte),
ni électricité.
Au bout du compte, et si le temps restant est suffisant, on
peut reprendre la question du départ.
Ainsi riches et pauvres sont très proches dans les villes
des pays pauvres. Pourtant, chaque catégorie de population reste dans son
quartier. Les pauvres, venus de leur campagne natale, s’entassent dans des
bidonvilles, où l’habitat est précaire et les conditions de vie difficiles.
De l’autre côté de la lagune, les riches s’enferment dans leur ville du
plateau et évitent les relations directes avec les populations pauvres (notion
d’alphaville). A partir de la ville d’Abidjan, on peut discerner les
principales caractéristiques d’une métropole des pays pauvres. On peut les
retrouver dans de nombreuses villes, comme à Dakar, où le quartier central
s’appelle également le Plateau. A la suite de cette étude, les élèves
auront vu deux modèles de métropoles : New York et Abidjan. Ils sont aptes à
les comparer.
Savoir-Faire
Vocabulaire
* Documents utilisés :
* Déroulement de la séance
I. Paysages d’Abidjan
Il convient tout d’abord de présenter la
photographie et aussi le schéma distribué, qui met en correspondance directe
la photographie et le plan de la ville d’Abidjan.
On peut diviser cette photographie en 2 parties. On appelle ces
parties des PLANS. On distingue le 1er plan (le quartier de
Treichville) et le 2ème plan (le quartier du plateau), ou arrière-plan
(à on complète alors le schéma). On peut
ensuite analyser chacune des deux parties individuellement.
On peut remarquer que les habitations sont en bois. Elles ont été
construites très rapidement. Il s’agit d’un habitat précaire, c’est-à-dire
d’un habitat qui n’est, à l’origine, que provisoire. Pourtant, le
quartier de Treichville date du début des années 1950 et il est toujours là.
(à complète le Schéma)
Ce quartier donne une impression de désorganisation et de saleté.
Les maisons n’ont pas de fenêtres et le linge pend à l’extérieur. Il
abrite des populations pauvres. On appelle ce type de quartier dans les pays
pauvres, des Bidonvilles, comme on l’a déjà vu pour Mexico. (à
complète le Schéma)
On trouve dans ce quartier, le Plateau, de grands immeubles qui
dépassent le quartier de Treichville. Ce sont des immeubles d’habitation mais
aussi de grands hôtels et ils abritent aussi les sièges d’importantes
entreprises (à on complète le schéma).
Ce quartier, qui est le centre d’Abidjan, a comme surnom le
petit Manhattan, pourquoi ?
On a vu que les contrastes de richesse étaient importants à
Abidjan.
II. Une ville qui attire
2 documents sont distribués. Un texte explique
pourquoi certaines personnes sont attirées par la ville et un graphique montre
la croissance d’Abidjan. On va d’abord s’intéresser au texte.
Un ouvrier à la ville gagne donc 4 fois plus qu’un ouvrier
agricole, dans des conditions de travail et de vie quelquefois moins pénibles.
Les paysans espèrent trouver du travail et de l’argent à Abidjan.
L’agriculture est en crise et ne rapporte plus. Les prix de vente du cacao ont
fortement baissé et donc les salaires des ouvriers agricoles. La ville apparaît
comme une nouvelle chance (le mirage de la ville).
Outre le travail, c’est en ville que se trouvent les
meilleures conditions de scolarisation des enfants. Peu de villages ont de véritables
écoles. L’hygiène et les soins sont aussi plus développés. Enfin, c’est
dans les villes qu’arrive en premier l’aide alimentaire, en cas de crise. La
ville offre donc de nombreux avantages qui attirent les ruraux.
En 1920, il y avait environ 5000 habitants à Abidjan. C’était
une petite ville.
A partir de 1955, la population augmente rapidement. En près de
35 ans, entre 1955 et 1992, Abidjan gagne 3 millions d’habitants, ce qui est
énorme. Ainsi le flot de ruraux ne cesse de croître, c’est ce que l’on
appelle l’exode rural.
III. Du rêve à la réalité
Un texte est distribué aux élèves. Il est lu par un ou deux
d’entre eux.
La vente de l’eau potable se fait par seau, car il n’existe
pas d’équipements. Très peu de maisons sont connectés aux réseaux d’eau.
Ce sont souvent les femmes ou les enfants qui font chercher de l’eau. Ils
portent ensuite cette eau sur la tête jusqu’à leur domicile.
L’eau de pompe sert à boire alors que l’eau de puits sert
pour la toilette…
L'EAU POTABLE AU PRIX FORT
La vente s’effectue au détail par seau de 10, 15 ou 20 litres. Près des robinets, il faut souvent attendre avant d’être servi, défendre sa place lors des bousculades. Un voisin ivoirien d’Ali, qui a une famille de six personnes, achète quotidiennement deux seaux de 20 litres à 20 F chacun et dépense donc 1200 F par mois pour sa consommation.
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