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LA REVOLUTION RUSSE (1917)

Par Nathalie JUSTIN-NAJMAN

Cours-correction du travail sur les doc. 1 à 6 pages 28-29 (Magnard 3ème)

 

  1. LA REVOLUTION DE FEVRIER

2. LA REVOLUTION D’OCTOBRE : LES BOLCHEVIKS* AU POUVOIR

    3. LES REPERCUSSIONS DE LA REVOLUTION EN EUROPE

Communisme
1
. Organisation sociale fondée sur l'abolition de la propriété privée des moyens de production au profit de la propriété collective. 2. Système social, politique et économique proposé par Marx (V. encycl.). 3. Ensemble des partis, des pays ou des personnes partisans de cette doctrine.

© Hachette Multimédia / Hachette Livre, 1999

 

 

Socialisme

Engels, théoricien, avec Marx, du communisme, stade suprême du socialisme, distingue deux formes: le socialisme utopique et le socialisme scientifique. Au premier se rattachent toutes les tentatives philosophiques, sociales ou économiques d'organisation de la société sur des bases égalitaires. Les prédécesseurs sont nombreux: Platon, More, Morelly, Rousseau, Diderot, Mably, Fichte, Owen, Saint-Simon, Fourier, Babeuf, Cabet, Blanqui. Le socialisme scientifique ou révolutionnaire, élaboré par Marx et Engels, et poursuivi par Lénine, Rosa Luxemburg, Gramsci, Trotski, Mao Zedong, découle d'une analyse du capitalisme international. V. marxisme. Le mouvement socialiste se développe dans la seconde moitié du XIXe s. au sein d'un prolétariat urbain de la grande industrie. Les dissensions internes qui avaient mené la Ire Internationale (1867-1876) à sa dissolution caractérisent la IIe Internationale, fondée en 1889. V. Internationale. Notamment, les réformistes, majoritaires, s'opposèrent aux révolutionnaires marxistes (V., à titre d'exemple, Parti ouvrier social démocrate russe). Le débat entre réformisme et révolution caractérise l'histoire du mouvement ouvrier et du syndicalisme au XXe s., dans le monde entier. En 1914, chacun de leur côté, le Parti socialiste-démocrate allemand (S.P.D.) et le parti socialiste français renoncèrent à l'internationalisme sur lequel reposait en grande partie l'idéologie socialiste et votèrent les crédits de guerre. Après la Première Guerre mondiale, dans le monde entier, la plupart des partis socialistes se scindèrent: voyant dans la jeune U.R.S.S. (proclamée en 1922 après la révolution russe de 1917) le premier État socialiste de l'histoire, les révolutionnaires marxistes fondèrent des partis communistes, qui se nommèrent ainsi pour se distinguer des partis socialistes; ils prônèrent l'application à la lettre du programme marxiste: prise de pouvoir et socialisation des moyens de production. Dans les années 1930, plusieurs États industrialisés, notamment la Grande-Bretagne et la Suède, adoptèrent des législations sociales avancées, et l'on put parler de socialisme suédois sans même que des nationalisations aient été effectuées. En 1949, le P.C. chinois de Mao Zedong prit le pouvoir et tenta d'édifier par la force un socialisme de type soviétique, alors qu'un tel socialisme était édifié par l'U.R.S.S. en Europe de l'Est. Ce modèle soviétique était condamné par tous les partis socialistes et approuvés par les partis communistes (à l'exception des partis trotskistes). Au début des années 1960, dès la décolonisation, de nombreux États du tiers monde se proclamèrent socialistes; bien souvent, ils n'avaient retenu du modèle soviétique que le régime du parti unique. Depuis la chute du communisme (1989), de nombreux partis communistes, qu'ils aient exercé le pouvoir (Europe de l'Est) ou non, renoncèrent au nom de communiste (pour celui de socialiste, social-démocrate ou, comme en Italie, de gauche démocratique).

 

 

Communisme

L'organisation communiste, marquée par l'absence de classes sociales, par l'absence de l'"exploitation de l'homme par l'homme", aurait été la forme sociale "primitive". Cette thèse, à laquelle Marx et Engels tenaient, est peu confirmée par l'anthropologie moderne (préhistoire, protohistoire, ethnologie). On trouve chez Platon (qui ne renonce pas à l'esclavage), puis chez les paléochrétiens, chez certains Pères de l'Église, des principes d'organisation sociale fondés sur la communauté des biens. À partir du XVIe s. s'amorce un courant utopiste qui se développera jusqu'au milieu du XIXe s., de plus en plus cohérent à mesure que triomphe le capitalisme: Babeuf, Cabet, Fourier, voire Robert Owen, réclament la suppression de la propriété individuelle et l'abolition des inégalités de toutes sortes. Proudhon et les anarchistes caressent les mêmes rêves. Au contraire, pour Marx et Engels, le "socialisme scientifique" prétend dégager les lois du développement de la société et marquer les étapes de l'évolution sociale, de la lutte des classes, qui mettra fin au capitalisme. Les idées de Marx et d'Engels sont reprises, précisées, adaptées, développées par divers théoriciens, dont Lénine, Trotski et Mao Zedong. La doctrine est désormais plus souvent nommée communisme que socialisme, pour marquer qu'il s'agit d'une transformation fondamentale, que seul imposera un mouvement révolutionnaire, dépouillé de toute intention réformiste, aboutissant au dépérissement de l'État. Ce mouvement révolutionnaire, d'abord triomphant au sein de sociétés à peine sorties du Moyen Âge ou du colonialisme, puis échouant à les transformer en sociétés industrielles concurrentielles, a marqué l'histoire du XXe siècle. Depuis l'effondrement en Europe des régimes dits communistes, les derniers pays se réclamant du communisme sont Cuba, la Chine, la Corée du Nord et le Viêt-nam.


© Hachette Multimédia / Hachette Livre, 1999


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