Quels sont les 4 grands ensembles climatiques ?

Quelles sont les contraintes naturelles qui expliquent l’Asie du vide ?

Certains milieux équatoriaux ou tropicaux peu peuplés ont souvent été décrits comme « hostiles » à l’Homme, alors que des milieux comparables peuvent porter de fortes densités de population : les grands deltas d’Afrique noire ou d’Amérique sont peu à peu mis en valeur, alors que les deltas asiatiques sont, suivant l’expression consacrée, de véritables « fourmilières humaines ». Cette expression vieillotte se réfère aux vertus que la fable prête à la fourmi, c’est-à-dire au travail organisé et sans cesse renouvelé de ces populations, principalement occupés à la riziculture. Mais, là où la vertu est recomposée, c’est lorsque cette mise en valeur soignée et totale des plaines alluviales a permis la diminution ou l’éradication de la malaria, qui règne au contraire dans les deltas africains ou sud-américains. L’aménagement systématique de l’espace disponible comme la maîtrise des eaux que suppose la riziculture expliquent cette évolution positive, qui n’a été permise que par les fortes densités associées à cette bonne maîtrise territoriale.

Pour passer d’un milieu naturel qui posait de redoutables problèmes à un milieu qui n’est cependant pas à l’abri des caprices de la nature…, il a fallu disposer des techniques d’irrigation et des densités suffisantes pour les mettre en œuvre.

Pour ne pas manquer d’eau, les paysans la conservaient jalousement dans les rizières, et, par conséquent ne la renouvelaient pas; comme ils versaient dans la rizière tous les rebus organiques, l’eau se troublait au point de devenir dangereux aux larves d’anophèles dangereux. L’eau stagnante entravait la respiration des larves quand elles montaient à la surface en quête d’oxygène. IL est permis de penser que l’aménagement rizicole ait pu avoir l’effet involontaire de créer une situation favorable à l’Homme.