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1/ HISTORIQUE

" Qui est-là ? "

Ce tableau est l’un des rares portraits que l’on peut attribuer de manière certaine à Vinci. Nous disposons de peu d’indices mais il semblerait que le sujet en soit Monna Lisa Gherardini, épouse de Francesco del Giogondo, un banquier de Florence. Le chroniqueur Vasari écrit que pour garder le sourire à la belle, Vinci faisait venir durant les longues séances de pose, des chanteurs, des musiciens et des bouffons. D’autres hypothèses plus ou moins fantaisistes demeurent parmi lesquelles une mystérieuse favorite de Julien de Médicis et même un autoportrait du peintre ! Commencé en 1503 lors du 2^ème séjour de Léonard à Florence le tableau n’a pas été livré par l’artiste, aurait-il déplu à son commanditaire ? Vinci l’emmènera en France et le roi François 1^er l’achètera 4 000 florins soit l’équivalent de 15 kg d’or.

Par souci d’authenticité ce tableau n’a jamais été restauré, il est peint sur un panneau de peuplier, la couche picturale est de 3,68 mm d’épaisseur. Un épais vernis le protége mais en atténue les couleurs. A l’origine la robe était sans doute verte avec des manches jaunes, des espaces ont été repeints par l’artiste. Le tableau a été rétréci de 7 cm sur les côtés.

C’est du fumeux !

Léonard de Vinci mène ici avec perfection l’innovation technique du sfumato. Pour atténuer de manière subtile la transition entre les zones de couleur, pour gommer les contours il emploie des nuances vaporeuses. Dans la Joconde le décor est le même que celui d’un autre de ses chefs d’œuvre " St Anne, la vierge et l’enfant. "

Jocondolatrie ou Jocondite.

La célébrité de ce " sommet de l’art du portrait " est incomparable. Il existe près de 70 copies. Elle inspire des écrivains, des cinéastes, des publicitaires sans être démodée. Cette popularité sera encore accrue par le vol retentissant du tableau le 22 août 1911. Un ouvrier en bâtiment le dérobe au Louvre mais se fait prendre 2 ans plus tard en essayant de l’écouler auprès d’un antiquaire italien. Le poète Apollinaire, à la suite de cette affaire, sera incarcéré pour recel mais par erreur une semaine.

" J’écoute les bruits de la ville

Et prisonnier sans horizon

Je ne vois rien qu’un ciel hostile

Et les murs de ma prison "

" Je t’aime, moi non plus. "

La Joconde est aussi la cible favorite, la tête de massacre des artistes contestataires. Par provocation ils prennent un malin plaisir à caricaturer, à pasticher " ce modèle du bon goût ", " ce symbole universel du beau ", " ce symbole de l’harmonie de l’être humain et de la nature ". Cet objet de dévotion est mise nue, affublée d’une moustache ou d’une barbichette, nantie d’un visage monstrueux faisant d’horribles grimaces, rasée, travestie en mariée etc.

Les anglo-saxons nomment cet œuvre d’art " Monna Lisa ".

2/ LE TABLEAU LUI-MEME

Ajoute V ou F pour vrai ou faux au bout de chacune de ces affirmations :

• C’est un tableau d’1,77 m X 1, 53m.
• On distingue les coups de pinceau.
• Sur les 4 081 cm² de la peinture le paysage en occupe mois d’1/5^ème soit 826, 94 cm².
• La composition est pyramidale.
• Les coudes marquent 2 côtés du triangle.
• Les lignes dominantes sont des courbes.
• Au 1^er plan existent 2 lignes horizontales : l’appui du fauteuil et le balcon de la loggia.
• Le buste se présente de face.
• Le visage pivote doucement vers le spectateur.
• Il est très doux, très lisse.
• La dame a un grain de beauté au bas de la joue droite.
• Les sourcils ne sont pas représentés.
• Les bras sont posés sur des appuis.
• Elle porte des vêtements brodés.
• Son regard est mobile, il semble suivre le spectateur.
• Elle esquisse un sourire mais seulement avec le côté droit de la bouche.
• Son sourire a été jugé :

Moqueur.

Tranquille.

Énigmatique et mystérieux.

Crispé.

• L’artiste connaît la perspective, c’est à dire qu’il sait rendre l’impression de profondeur sur une surface plane.
• Le décor du fond montre un paysage maritime.
• L’arrière plan dégage une atmosphère brumeuse d’automne.