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1/ UNE ŒUVRE DE PROPAGANDE

· Au service de l’empereur :

David est fasciné par Napoléon, il en est le peintre officiel. Deux mois avant son sacre, Napoléon lui commande une série de tableaux destinés à immortaliser cet historique événement du 2 décembre 1804. Sur les 4 prévus, 2 seulement seront terminés : " La remise des aigles " et " Le sacre ". Ce chef d’œuvre a occupé l’auteur durant 3 années, il a modifié plusieurs fois son projet comme en témoignent les nombreux croquis préparatoires conservés. Il n’a pas, par exemple, représenté Napoléon se couronnant lui-même comme prévu. L’empereur est intervenu à plusieurs reprises pour faire modifier des détails. Très satisfait du résultat, il décore David de la légion d’honneur en 1808 .

· Un portrait réaliste :

" Que vois-je ? Ce n’est pas une peinture, on marche dans le tableau, la vie est partout. " ce serait écrié Napoléon en le voyant. En effet le peintre s’est efforcé de traduire fidèlement le réalité. Il a fait poser les personnages pour les représenter de manière juste. Nous pouvons identifier assez facilement bon nombre d’entre eux :

Néanmoins, le peintre s’est permis quelques entorses à la vérité parmi lesquelles :

• la présence de la mère de Napoléon qui, en fait, était à Rome.
• la couronne de lauriers d’or qui au moment du couronnement avait été remplacée par une couronne " classique ".

2/ LE TABLEAU

• La peinture mesure 6,2 m X 9,8 m ; les personnages sont en taille réelle.
• Ils occupent 2/3 de l’espace.
• Ils sont plus de 150.
• Nous pouvons les rassembler en 5 groupes distincts. Donne leur un nom :

1 :                    4 :

2 :                    5 :

3 :    

 

• David montre l’immensité de Notre Dame par des lignes horizontales.
• Il a même peint l’étage supérieur.
• Tous les regards sont dirigés vers l’impératrice Joséphine.
• Le personnage de Napoléon est mis en valeur car :

Au centre de l’éclairage.

De face comme les empereurs romains.

Son bras rejoint la croix donc Dieu.

Le pape Pie VII a été rabaissé sur un petit trône.

Représenté plus grand que les autres.

A la base d’un immense pilier.

• Provocateur Napoléon tourne le dos au chef de l’église.
• Derrière le pape sont groupés les généraux.
• Par respect du lieu ils ont ôté leurs chapeaux empanachés.
• Au 1^er plan, à droite les insignes du pouvoir sont apportés : sceptre, main de justice, globe surmonté de la croix, fouet.
• Murat tient le plateau sur lequel reposait la couronne de Joséphine.
• L’empereur porte un manteau constellé de fleurs de lys.
• David s’est représenté lui-même, dans une tribune centrale griffonnant des croquis.
• Une des caractéristiques de l’œuvre c’est la minutie du trait.